Plus de la moitié des opérations de cession transmission interviennent avant les 55 ans du dirigeant et prennent des formes multiples (opérations « techniques » par la création de holdings, réorientation en cours de vie active, valorisation du capital professionnel, passage de relais en vue de la retraite…). Un renouvellement à l’ampleur inédite qui devrait concerner environ 700 000 entreprises tout au long des 20 prochaines années.
Qu’il s’agisse d’une cession à titre onéreux ou d’une transmission aux descendants (seulement 7 % des cas), le nombre total des reprises va donc approcher les 60 000 par an. Il se répartit schématiquement en trois catégories liées à la taille :
- 50 000 cessions de micro-entreprises (moins de 10 salariés)
- 5 000 cessions de petites entreprises (de 10 à 50 salariés)
- 500 cessions d'entreprises moyennes (50 à 250 salariés)
Notons que la plupart de ces 500 sociétés abandonneront leur caractère familial à l’occasion de leur changement de main.
Sur le plan économique, les enjeux de la transmission d’entreprise sont bien sûr considérables. L’ensemble des secteurs sont concernés par ce renouvellement, du commerce à l’industrie en passant par le négoce et l’agroalimentaire.
Bien que chaque cession transmission soit différente, céder une entreprise reste un projet hors du commun, qui nécessite rigueur et méthode pour être mené à son terme dans des conditions idéales. Une transmission réussie pour les deux parties reste la règle : selon la banque publique Oséo, les sociétés reprises sont encore en activité au bout de cinq ans dans plus de 80 % des cas. Une statistique nettement supérieure à ce que l’on peut constater dans le cadre des créations ex-nihilo.